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Histoire d’un tableau : l’assassinat du Duc d’Orléans – Louis 1er d’Orléans – Duc d’Orléans

9 novembre 2020

Le 23 novembre 1407, le duc Louis d’Orléans est assassiné par une quinzaine de malfrats masqués. Le crime a lieu à Paris, rue Vieille du Temple, dans le quartier du Marais où sont situés les hôtels et les palais des Grands du royaume et du roi lui-même.

Louis d’Orléans est le frère cadet du roi Charles VI le Fou. Il trouve la mort en sortant de l’hôtel Barbette où réside la reine Isabeau de Bavière, sa belle-soeur. Celle-ci préside le Conseil de Régence qui gouverne le pays depuis que le roi a été frappé de folie, quinze ans plus tôt.

La victime participe à ce Conseil de même que son cousin, le duc de Bourgogne Jean sans Peur, et ses oncles, les ducs d’Anjou, de Berry et de Bourbon.

Ces princes du sang (les « sires des fleurs de lis ») tirent leur puissance des fiefs que les précédents souverains ont enlevé au domaine royal et leur ont remis en apanage. Ils profitent de la maladie du roi pour mettre le pays en coupe réglée.

Mais, comme dans un roman noir, leur connivence est troublée par la complicité de Louis d’Orléans avec la reine Isabeau de Bavière. Le plus remonté est le duc de Bourgogne Jean sans Peur. Il s’afflige de ce que la reprise des hostilités avec l’Angleterre mette en péril l’activité économique de la Flandre, la plus riche de ses possessions.

Pour ne rien arranger, il se voit privé des dons royaux, ce qui compromet l’équilibre de ses finances. Lui, le seigneur le plus puissant et le plus riche d’Occident, voit sa puissance vaciller… Aussi découvre-t-on sans surprise après le crime de la rue Vieille du Temple que les meurtriers ont agi sur son ordre. 

Le commanditaire du crime se fait d’abord discret car la population parisienne est secouée par le drame et portée à la révolte.

Puis des rumeurs circulent et le vent tourne… C’est que la veuve du duc d’Orléans, Valentine Visconti, fille du duc de Milan, n’inspire guère de confiance aux Parisiens. La malheureuse, pourtant, très affectée par la mort de son époux chéri, va se laisser mourir de consomption.

Le duc de Bourgogne apparaît d’autre part très puissant et capable de beaucoup de choses imprévisibles. Aussi la ville en arrive-t-elle peu à peu à pardonner aux assassins par crainte de plus graves ennuis…

Joseph NAVLET, auteur de cette œuvre, était un peintre d’Histoire français né à Châlons-sur-Marne le 11 février 1821 et décédé à Paris le 16 avril 1889.

Il est le fils d’un maître de dessin à l’École normale de Châlons Jean Baptiste Navlet, dont deux autres embrassèrent la carrière artistique. Lui-même choisit la peinture comme son frère Victor Navlet, pendant que son frère Gustave Navlet, qui avait adopté l’ébauchoir, produisit de remarquables sculptures.

Il exposa régulièrement au Salon à partir de 1848. Son talent semble cependant avoir été moins apprécié que celui de son aîné Victor. Très élogieux envers ce dernier, le critique d’art Edmond About exprima une appréciation plus réservée à l’égard des toiles exposées par Joseph à l’occasion du Salon de 1864 : « Il ne faut pas confondre M. Victor Navlet avec son homonyme, et, je crois, son parent, M. Joseph Navlet, qui habite la salle voisine (…). Ces deux talents, fort ingénieux selon moi, n’appartiennent ni à la même école, ni à la même famille. L’Arioviste et la Bataille de Voulon ne sont guère que des pochades violentes, tourmentées, sur lesquelles flotte dans la poussière un souvenir confus de la bataille des Cimbres ».

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